La liturgie

La prière des heures

La Liturgie des Heures vise à sanctifier le jour et la nuit. Le cycle quotidien est le rythme fondamental de la vie humaine : il constitue le cadre naturel de nos rencontres avec Dieu.

 Après l’Ascension de Jésus, les apôtres « étaient constamment dans le Temple à louer Dieu » (Lc 24, 53 ; Ac 2, 46), et l’on voit Pierre et Jean « monter au Temple pour la prière de la neuvième heure » (Ac 3, l).

Les Heures principales sont celles du matin (Laudes) et du soir (Vêpres) ; un office est prévu pour le Milieu du jour. L‘Office des lectures peut être dit au moment le plus favorable. Complies achève la journée.

Une structure de dialogue

La structure fondamentale d’un office est celle de toute liturgie de la Parole dans le culte judéo-chrétien. Elle présente deux pôles :

  • Dieu parle à son peuple qui écoute ;
  • Le peuple répond à son Dieu.

« […] dans la liturgie, Dieu parle à son peuple ; le Christ annonce encore l’évangile. Et le peuple répond à son Dieu par les chants et la prière. » Un dialogue s’instaure, une relation se noue. Mais pour reconnaître Dieu qui lui parle, le peuple a besoin de se préparer à l’écoute, de se mettre en attitude d’écoute. C’est alors seulement que la parole de Dieu pourra faire toute son œuvre en chacun, et que la réponse de tous pourra se faire prière. Déjà se dessine une dynamique : préparation, puis écoute/adhésion, puis prière. Et dans ce parcours, c’est toujours l’alliance qui se renouvelle.

Une structure dynamique

Chaque office tient entre deux cris : un cri d’appel et un cri de louange, d’action de grâce. Entre les deux, une alternance de temps forts et de temps faibles crée le rythme.

D’abord, c’est une intonation qui met en attitude de prière : « Seigneur, ouvre mes lèvres. » (Ps 50,17) ou « Dieu, viens à mon aide. » (Ps 69, 2), à laquelle l’assemblée répond « Et ma bouche publiera ta louange. » ou « Seigneur, à notre secours. »

Puis vient l‘hymne. Elle donne à chaque Heure, à chaque fête sa tonalité propre : matin ou soir ; Avent ou Noël, Carême ou Pâques. Elle est comme le porche d’entrée de la prière.

Les psaumes qui suivent creusent le désir de la rencontre du Seigneur. Ils habillent le cœur de louange, d’admiration, d’action de grâce et lui donnent aussi les mots pour crier sa plainte, sa souffrance, ses doutes, sa révolte.

Alors vient l’écoute de la Parole de Dieu, point culminant de 1’office : le Maître parle.

Après le temps de silence qui permet à cette Parole de résonner en chacun, peut jaillir le répons par lequel les cœurs s’ajustent, communautairement, à la Parole reçue.

De l’adhésion à la Parole de Dieu peut naître la prière que le Seigneur attend. D’abord la prière confiante et confessante de Zacharie, Lc 1, 68-79 (le matin), de Marie, Lc 1, 46b-55 (le soir) ou de Syméon , Lc 2, 29-31 (la nuit) à travers les cantiques évangéliques. Puis la prière d’intercession et de louange qui élargit la prière aux dimensions du monde. Enfin la prière que Jésus nous a lui-même enseignée pour nous adresser à son Père : « Notre Père… ».

L’oraison finale achève la prière en l’orientant vers la vie du monde dans lequel chacun est plongé.

L’office se clôt par un cri d’allégresse et d’action de grâce : « Bénissons le Seigneur. – Nous rendons grâce à Dieu. »

Extraits d’articles mis en ligne sur le site du SNPLS (Service National de la Pastorale Liturgique et Sacramentelle)