Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix

Edith Stein vient au monde dans une famille juive, le 12 octobre 1891, à Breslau (actuelle Pologne). A l’adolescence, elle abandonne la foi de ses ancêtres ainsi que l’école. Mais sa quête de la vérité et son intelligence vive la pousse à reprendre des études à l’université. Étudiante en philosophie à l’école de Husserl, elle trouve dans la phénoménologie une réponse à sa quête de vérité. Elle sera la 1ère femme docteur en philosophie avec sa thèse sur « l’Einfühlung » (empathie).

La question de la foi en Dieu s’impose progressivement à elle quand elle voit une femme prier seule dans une église ou quand une amie veuve traverse le deuil en puisant sa force dans sa foi. Et, en 1921, la lecture de l’autobiographie de Sainte Thérèse d’Avila met fin à une période de combats intérieurs. Elle saisit que la vérité qu’elle cherche, c’est Quelqu’un : le Christ Jésus. Elle est alors baptisée le 1er janvier 1922. Suit une période pendant laquelle elle met ses compétences au service de l’enseignement et de la pédagogie, en se consacrant à la mise en lumière de la vision chrétienne de la personne.

Ce n’est qu’en 1933, très consciente de la montée du nazisme, qu’elle pourra réaliser le désir qu’elle porte d’entrer au Carmel. Elle se tient au pied de la Croix pour tous, et particulièrement pour son peuple.
« C’est au pied de la Croix que j’ai pressenti le destin qui allait frapper mon peuple. Certes je sais mieux aujourd’hui ce que cela signifie d’être épouse du Christ sous le signe de la Croix. Mais on ne pourra jamais le comprendre tout à fait, car cela reste un grand mystère. »

Arrêtée avec sa sœur, convertie aussi, elle meurt, au camp d’Auschwitz, le 9 août 1942.


Elle sera canonisée par le pape Jean-Paul II le 11 octobre 1998 et proclamée co-patronne de l’Europe en 1999.